…ET ÉGAUX EN DIGNITÉ ET EN DROITS. C’est le 1er article de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, si vous ne le saviez pas.
Je trouve cette phrase si puissante et fédératrice. Et finalement, tellement utopique !
Car nous savons bien que dans les faits, il n’en est rien.
Lors d’un récent périple à Paris, je suis allée voir une exposition très intéressante au musée de l’Homme intitulée « Nous et les autres – des préjugés au racisme ».
Cela va peut-être faire redondance avec mon article « Le cycle de la vie ». Je ne vais donc pas m’étendre.
Pour vous la faire courte, voici l'un des postulats, logique quand on y pense mais qui m'a profondément choquée.
En effet, cette exposition présente le principe de catégorisation dont est animé l’être humain. Jusque-là, tout est normal. Nous fonctionnons tous comme ça. Nous avons besoin que tout soit mis dans une case, et la bonne de préférence, sinon ça peut faire peur (BOUH !).
Ainsi, selon notre façon de nous habiller, notre couleur de peau, le port de tatouage ou celui de la barbe, nous rangeons tranquillement tous ces éléments dans les cases : BCBG, banlieusard, Bobo, asiatique, africain, européen, musulman, hindou, juif ou chrétien, martien, vénusien ou mercurien, etc, etc…sans se poser plus de questions.
S’ajoute à cela le principe d’essentialisation qui s’appuie sur les particularités physiques des personnes, les stéréotypes, les préjugés et l’identité de chacun. Et re – la peur ! (re-BOUH ! du coup…)
Vous mettez tout ça dans la grande marmite des fous furieux et des masses médias (Radios, campagnes d’affichages, télévisions, etc…) qui vont nous exacerber tout ça, vous touillez bien et vous obtiendrez, TADAA !! Le racisme.
Parce que de ce que j’en ai retenu (entre autres choses, l’exposition étant très riche d’informations), c’est qu’à chaque massacre (Shoah, Rwanda, Srebenica, ségrégation au Etats-Unis…), un ou plusieurs médias étaient utilisés pour envenimer et détourner une situation initiale et la tourner à l'avantage d'une situation critique.
De même que pour coller à l’idée première que l’on se fait des choses et les garder bien vivantes, un reportage par exemple, sur les banlieues dites « chaudes » montrera invariablement en préambule, un travelling sur des barres d’immeubles puis fera l’interview des personnes qui correspondent le mieux à l’idée que l’on se fait de la « cité ». C'est l'entretien de la peur.
BREF.
Cela doit nous faire clairement réfléchir quant à la place que nous devons laisser aux médias afin que notre libre arbitre ne soit pas entaché.
Et aujourd’hui, je pense particulièrement aux chaînes d’informations en continu qui se nourrissent de cette peur, inhérente à l’Homme.
Restons libres de penser, bon sang !
Cette exposition est une vraie expérience.
Elle nous fait revoir notre rapport à l’autre.
Elle nous nourrit, ouvre les yeux, l'esprit et le cœur.
Elle "NOUS" rend définitivement plus riche de "L’AUTRE".